Il se disait solitaire et se voulut solidaire, solidaire de son siècle. Enfant du siècle, né en 1802, il lui appartient et le comprend, jusqu’à la nuit de liesse populaire qui accompagne ses funérailles nationales, en 1885. Drames, romans et poèmes ne font qu’un dans son oeuvre, où « les livres semêlent comme les arbres dans une forêt ». On y assiste à la genèse du moi-Hugo, qu’évoque, datée du 26 février 1880, jour anniversaire de sa naissance, la préface à l’édition « définitive » de ses Œuvres complètes : « Tout homme qui écrit écrit un livre, ce livre c’est lui. » (B. L.)